Claire Thibout a rejoint la FGES en janvier 2021 en tant qu’enseignante-chercheuse en économie.
Après un Master 2 Recherche en économie théorique et empirique à l’école d’économie de Paris, Claire a mené une thèse au sein de 2 institutions, de 2010 à 2014 : au Centre d’Économie de la Sorbonne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Catherine Sofer et à l’Institut national d’études démographiques (INED) également à Paris sous la responsabilité de Anne Solaz.
Son sujet « Efficience et stéréotypes de genre : applications à l’allocation des ressources dans les ménages et aux choix éducatifs » lui a permis de s’intéresser à la prise de décision au sein des ménages, en ce qui concerne l’allocation des ressources monétaires et du temps. Elle a également étudié les déterminants des choix éducatifs. Claire est partie du constat que les modèles économiques peinent à expliquer pourquoi les femmes continuent d’effectuer la majorité des tâches domestiques limitant la réalisation de leur potentiel sur le marché du travail, et pourquoi les filles choisissent plus souvent des filières éducatives moins prestigieuses et rémunératrices alors qu’elles réussissent aussi bien à l’école que les garçons. Elle a confronté ces décisions à l’hypothèse d’efficience habituellement faite dans les modèles, qui postule que les ressources sont allouées de manière à maximiser les gains, puis elle a intégré des contraintes sociales à l’analyse, notamment des stéréotypes (ou croyances) de genre sur les compétences. Sa thèse montre que les incitations monétaires ne permettent pas à elles-seules de faire tendre les comportements vers une situation d’efficience. En revanche, agir sur les croyances représente un vecteur clé de changement.
Tout au long de sa thèse, Claire Thibout a couplé son activité de recherche à une activité d’enseignement à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, puis à l’Université Paris Descartes en tant qu’ATER*.
En 2015, Claire obtient un prix de thèse : Prix honorifique Richelieu de la Chancellerie des Universités de Paris. Cette même année, elle rejoint l’Université de Melbourne et plus précisément le Melbourne Institute: Applied Economic & Social Research où elle travaille dans 2 grands domaines :
- Les recherches financées et commissionnées par le gouvernement australien: notamment sur 2 projets concernant l’étude de politiques d’emploi et de programmes sociaux ;
- Les recherches académiques où elle approfondit et étend ses recherches à de nouvelles thématiques : l’effet de la confiance en soi sur les choix éducatifs, la violence conjugale, les effets des conflits et de la séparation des parents sur le développement des enfants. Elle s’intéresse également à de nouveaux contextes, l’Australie et les pays à revenu faible et intermédiaire.
Aujourd’hui, Claire a intégré l’unité SSC et va étudier les dynamiques familiales au sein de villes intelligentes et durables. Plus précisément, le rôle des innovations dans ces villes et l’omniprésence du numérique comme aide au quotidien dans l’organisation des familles, en termes de mobilité, de gestion du temps, de la consommation, mais aussi en termes de comportements de santé et d’alimentation.
- Avis aux chercheurs-euses, Claire souhaite mener des approches transversales sur ces questions …de belles perspectives de collaborations au sein de l’unité SSC !
Côté enseignement, elle intervient auprès des 1ères et 2èmes années de la licence internationale d’économie et de gestion en micro-économie et statistiques.