Fateh Belaïd a analysé la question des comportements écologiques des ménages en Ile-de-France en mettant l’accent sur l’effet de l’échelle urbaine. Ainsi, une approche bottom-up statistique est mobilisée pour enrichir les connaissances sur un sujet peu investi pour des raisons de manques de données détaillées sur les usages énergétiques domestiques. On parle de « comportement écologique » puisque cette enquête introduit également des questions d’écologie autre que les économies d’énergie (le tri des ordures ménagères par exemple). L’approche empirique proposée s’appuie sur les données de l’enquête 2000 ménages réalisée dans le cadre du projet ANR-ENRGIHAB.
L’analyse empirique est ventilée en deux étapes : (i) La première consiste à estimer un score à partir d’un ensemble de questions caractérisant le niveau d’implication écologique des ménages (la gestion du chauffage, de la lumière, l’utilisation des appareils électroménagers, la pratique du tri des ordures ménagères, etc.). Ce score est calculé par un modèle de trait latent (Item Response Model) permettant de construire une mesure basée sur une relation probabiliste entre le niveau de difficulté d’un item et le niveau d’habileté d’un individu.
La seconde (ii) traite des facteurs explicatifs du score écologique estimé dans la première étape à l’aide d’un modèle de régression linéaire hiérarchique afin de déterminer les facteurs pouvant expliquer que le comportement soit plus ou moins écologique. Différents types de variables sont introduites par étape dans le modèle : les facteurs sociodémographiques, les moyens disponibles et obstacles, les facteurs socio-psychologiques et les caractéristiques du logement.
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