Véronique Flambard a participé à la rédaction de 2 articles qui viennent d’être acceptés.
Le 1er « Personalized information and willingness to pay for non-financial risk prevention : an experiment ».
Le résumé : Lorsqu’ils reçoivent des informations personnalisées plutôt que des informations basées sur la population, les agents améliorent leurs connaissances sur leur probabilité de subir des événements indésirables (par exemple, des chocs sanitaires). En étant révélés comme étant à haut ou à bas risque, ils peuvent réviser leur volonté de payer (VDP) pour des programmes de prévention. Si les changements de la VDP des individus à risque élevé et à faible risque vont dans des directions opposées, l’impact global sur la VDP pour la prévention dépend du caractère convexe ou concave de la relation entre la VDP et la probabilité initiale de dommages. Nous abordons cette question dans une expérience de laboratoire. Les participants reçoivent une dotation et sont exposés à un dommage non financier – consistant en des chocs électriques – avec une certaine probabilité. Nous obtenons la VDP des sujets pour l’autoprotection et l’auto-assurance, c’est-à-dire des actions réduisant respectivement la probabilité et le nombre de chocs, en utilisant le mécanisme de Becker-DeGroot-Marschak. Nos résultats suggèrent que la VDP pour l’autoprotection est insensible à la probabilité de base de subir une douleur, mais révèlent que la VDP pour l’auto-assurance augmente à un taux décroissant avec cette probabilité. Cela implique que la diffusion d’informations personnalisées devrait réduire la demande de programmes d’auto-assurance.
Le second « Do consumer’s Sensory Cues’ Preferences in Retail differ between Neighbouring Countries? ».
Le résumé : Le marketing sensoriel permet aux détaillants d’améliorer l’expérience d’achat des consommateurs. La clé de leur succès est de savoir s’ils doivent ou non adapter leur stratégie de vente au pays où ils opèrent ou non. Cette recherche contribue à mieux informer le commerce de détail international en examinant les différences entre les pays dans les préférences sensorielles des consommateurs. Elle étend le cadre conceptuel actuel du marketing expérientiel en lui ajoutant une dimension internationale. Elle offre également la première preuve empirique que les préférences pour les indices sensoriels diffèrent dans deux pays européens voisins, en tenant compte des variables socio-économiques, sur la base d’analyses économétriques. L’analyse permet également de découvrir pourquoi les acheteurs aiment ou n’aiment pas un indice sensoriel spécifique. Les résultats suggèrent que les détaillants français ne peuvent pas reproduire en Angleterre les tactiques sensorielles utilisées en France et vice versa.
Il s’agit de la première étude qui met en contraste les préférences des consommateurs en matière de consommateurs pour les repères sensoriels en magasin, afin de mieux informer les stratégies de merchandising des détaillants internationaux.